Crédit: Crésit Photo : Fulbert ADJIMEHOSSOU

Gmes Africa 2 : de nouveaux défis dans la surveillance de l’Océan

Le programme Global Monitoring for Environment and Security (Gmes & Africa) entre dans sa deuxième phase au Bénin. Le lancement a eu lieu le 13 octobre 2022 à Cotonou, sous la coordination de l’Institut de Recherches Halieutiques et Océanologiques du Bénin (Irhob). Gmes Africa 2 intervient dans un contexte où les défis de surveillance des ressources marines sont sans cesse croissants.

Quelques acteurs du domaine marin présents au lancement de la phase 2 de GMES Africa,
Crédit Photo : Fulbert ADJIMEHOSSOU

Gmes Africa, phase 2 est désormais effective au Bénin avec beaucoup d’activités en vue. Selon Dr Zacharie Sohou, océanographe et directeur de l’Irhob, cette phase qui couvre la période 2022-2026 va renforcer le suivi des habitats critiques et des écosystèmes marins dans la sous-région. Beaucoup d’activités sont orientées à l’endroit des pêcheurs.

« Nous allons sensibiliser et former les pêcheurs sur les risques liés à leurs activités en mer. Au cours de cette phase, ils seront aussi outillés à l’utilisation de la plateforme Gmes sur l’observation de l’état de la mer.  Quant aux agents de pêche, ils seront formés sur la systématique des poissons », confie l’océanographe, coordonnateur du programme Gmes Africa 2 au Bénin.

Qu’est-ce que « Gmes Africa » ?

Au cours du lancement de la phase 2 de Gmes Africa, Dr Zacharie Sohou a fait un bref historique de ce programme. A l’en croire, Gmes Africa a démarré en 2018 et regroupe 13 consortiums répartis dans 12 pays côtiers de la Cedeao dont le Bénin.

« L’initiative qui a été coordonnée par l’Université du Ghana et vise à fournir aux décideurs des informations et des outils d’Observation de la Terre capables de soutenir une gestion efficace des ressources marines et côtières en Afrique de l’Ouest et en Afrique du Nord », rappelle Dr Zacharie Sohou.

L’enjeu est donc de renforcer les capacités de production d’information fondée sur l’Observation de la Terre (OT). D’ailleurs, au cours de l’atelier de lancement, les différents acteurs ont été sensibilisés sur le rôle crucial de l’OT dans la gestion durable des ressources marines. Ils ont été appelés à proposer des actions phares pouvant faire bouger les lignes sur le terrain, pour le bien-être des communautés côtières.

Pérenniser les acquis

Ce programme a été en réalité développé pour renforcer les réalisations et les acquis du programme de Surveillance de l’Environnement et la Sécurité en Afrique (Mesa) mis en œuvre de 2014 à 2017. Depuis 2018, Gmes Africa est devenu une réalité au Bénin. Il a permis l’organisation de campagnes de suivi de l’érosion côtière. Des sorties en mer ont été effectuées au profit des étudiants.

C’est toujours grâce à Gmes Africa qu’une étude de caractérisation de la zone d’importance écologique ou biologique (Zieb) de Danaten a été possible en 2021. Quant aux pêcheurs, ils en ont beaucoup profité. « C’est une initiative bénéfique pour la direction de la production halieutique, en ce qui concerne la gestion des pêcheries. Gmes Africa 2 vient avec beaucoup plus de thématique à développer. C’est à cœur joie que nous l’accueillons, pour bénéficier des expertises développées », déclare Herman Gangbazo, représentant du directeur de la production halieutique.

Des défis pressants

Le lancement de cette phase de Gmes Africa intervient quelques mois seulement après la création par le Bénin de deux aires marines protégées. L’Aire marine protégée de Donaten est située sur le site Ramsar 1018, à l’est de Cotonou. Celle de la Bouche du Roy est située sur le site Ramsar 1017, à l’ouest de Cotonou. La phase 2 va aider à l’élaboration du plan de gestion de l’Aire marine protégée de Donaten, en appui bau décret pris par le gouvernement à ce sujet.

Entre autres défis, il y a le partage d’informations à une grande masse de pêcheurs. « Pour cela, nous allons développer un code USSD pour favoriser l’accès aux prévisions de l’état de l’océan sur trois jours, comme c’est le cas au Ghana et au Nigéria.

Les préoccupations relatives à la pêche illicite et à la pollution marine ne seront pas en reste. L’Observation de la Terre, va pouvoir aider à mieux prendre soin des ressources marines, comme les poissons, les baleines et les tortues.

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Auteur·e

fadjimehossou

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